Something must break

Désir, désirs // LES FILMS

Ester Martin Bergsmark / Suède / 2014 / 1h30 / VOST

Stockholm, entre zones industrielles et terrains vagues, Sebastian, un garçon à la beauté androgyne, multiplie les aventures sexuelles avec des inconnus. Quand il fait la connaissance du téméraire Andreas, c’est le coup de foudre. Mais cette relation intense et soudaine va être des plus électriques…

Entre pur réalisme et romantisme total, le film repose entièrement sur ce personnage marginal éblouissant qui a décidé d’être lui-même et de vivre ses désirs sans se préoccuper du regard des autres. Le conflit se love au niveau intime et précisément dans ce qui lie Sebastian à Andreas. C’est un film sur la douleur et le plaisir, et combien ils peuvent être proches l’un de l’autre. Bergsmark a réalisé précédemment un documentaire sur des personnages transgenres ( She Male Snails ) et a collaboré à la sulfureuse série suédoise Dirty Diaries , c’est dire s’il sait filmer le sexe et le trouble.

VENDREDI 17 AVRIL / 16H10 / UTOPIA
SAMEDI 18 AVRIL / 14H / UTOPIA

 

 

mars 7th, 2015

52 Tuesdays

Désir, désirs // LES FILMS

Sophie Hyde / Australie / 2013 / 1h49 / VOST

 

Billie, belle jeune fille dans la fleur de l’âge, a toujours été proche de sa mère avec qui elle vit depuis 16 ans. Un jour celle-ci lui annonce qu’elle entame une transition FtoM et lui demande d’aller vivre un temps chez son père. Elles se font néanmoins la promesse de se voir chaque mardi pour garder le lien. Commence alors une année de changements pour les deux personnages, d’un côté l’éveil à la sexualité (et ses expérimentations multiples), de l’autre un parcours transidentitaire avec ses répercussions physiques et intimes.

Outre le choix d’actrices non-professionnelles incroyables, la grande originalité du film réside dans son tournage découpé réellement en 52 mardis sur une année entière, réécrit chaque semaine pour coller au plus près de la chronologie de l’histoire. Ce découpage millimétré, mêlant vidéo et cinéma hyper réaliste, ouvre une double réflexion sur la construction des désirs et de l’identité. La manière, pour le moins inédite, de mettre en scène ces deux cheminements parallèles au sein d’une même famille donne une grande force au film.
Film indépendant australien primé à Sundance et à Berlin. Coup de cœur Cinémarges.
En présence de Karine Espineira et Maud-Yeuse Thomas,  chercheuses trans.

 

VENDREDI 17 AVRIL / 20H20 / UTOPIA
DIMANCHE 19 AVRIL / 11H30 / UTOPIA

mars 7th, 2015

One Deep Breath

Désir, désirs // LES FILMS

Antony Hickling | 2014 | 63 min

Maël est l’amant d’Adam qui est aussi l’amant de Patricia.
Entre un passé rempli de promesses et un présent difficile à assumer, les protagonistes s’engagent dans un récit à plusieurs voix qui navigue entre rêves, souvenirs, fantasmes et réalités multiples.
Héritier de Derek Jarman, Antony Hickling poursuit avec brio la mise en scène des affres de la passion et du désir, dans un style tout à fait singulier (travail de la photo, insertion de performances, travestissement) qui a déjà conquis le public de Cinémarges l’an passé avec
Little Gay Boy.
On retrouve dans ce récit poétique la figure du triangle amoureux formé par Manuel Blanc (découvert chez Téchiné dans
J’embrasse pas), Thomas Laroppe (jeune acteur prometteur) et Stéphanie Michelini, l’héroïne trans flamboyante de Wild Side de Lifschitz.
Naviguant entre tradition et modernité, Hickling signe un film troublant et magnétique sur la perte d’un être cher, la dualité et les fantômes.

+ PD de Antony Hickling | 8 min
Des corps de mâles s’érigent comme des statuts grecques dans une forêt majestueuse. Sur un texte de Shakespeare, un bel hommage au jardin de Derek Jarman.

+ While the Unicorn is Watching Me de Shanti Masud sur une proposition de Nicolas MAURY / 8min
Un homme se réveille sous le regard malicieux d’une licorne tout droit sortie d’un de ses rêves érotiques. Ses fantasmes transforment peu à peu son appartement solitaire en un jardin des plaisirs.

En présence du réalisateur Antony Hickling

DIMANCHE 19 AVRIL / 18H30 / UTOPIA

mars 6th, 2015

Praia do Futuro

Désir, désirs // LES FILMS

// FOCU KARIM AÏNOUZ

Karim Aïnouz / Brésil, Allemagne / 2014 / 1h46 / VOST
Brésil. Deux touristes allemands sont emportés par le courant au large de Praia do Futuro, où Donato travaille comme maître nageur. Il plonge, mais ne parvient à en sauver qu’un. Rongé par la culpabilité, se rapprochant du rescapé pour finalement en tomber éperdument amoureux, Donato s’enfuit à Berlin avec ce dernier, abandonnant sa mère et son jeune frère Ayrton, en même temps que son travail, son pays, son passé…
Frontalité des rapports humains, cinéma peu bavard, scènes hors du temps. De la beauté aveuglante d’un Brésil dont il capture toute la lumière à l’esthétique industrielle de Berlin, symbolisant l’errance et le désir de reconstruction, Karim Aïnouz saisit les contrastes de son récit et dévoile les contradictions de Donato, incarné avec brio par Wagner Moura, star brésilienne montante dont la carrière internationale se dessine ( Troupes d’élite , Elysium , Favelas ).
D’une construction en trois actes (explosion, déliquescence, reconstruction) s’élèvent trois personnages masculins (Donato, Konrad, Ayrton) en quête d’équilibre.

> voir aussi MADAME SATA

VENDREDI 17 AVRIL / 11H30 /UTOPIA
SAMEDI 18 AVRIL / 22H / UTOPIA

mars 6th, 2015

Madame Sata

Icônes Queer // LES FILMS

// FOCUS KARIM AÏNOUZ

Karim Aïnouz / Brésil / 2002 / VOST

Dans un quartier chaud de Rio, João, un petit malfrat noir tout en muscle, rêve de devenir une vedette de cabaret. Tour à tour malandrin, bagarreur, travesti, taulard, protecteur, il est “une merveilleuse synthèse entre Joséphine Baker, Jean Genet et un Robin des Bois des tropiques”.
Le film s’inspire librement du personnage de João Francisco dos Santos (1900-1976), plus connu sous le nom de Madame Satã, se concentrant sur sa vie dans les années 30. Retraçant ses relations tumultueuses et l’éveil de son goût pour la scène, il s’intéresse autant aux signes annonciateurs de son talent qu’à la ségrégation dont tout Noir – pédé, de surcroît – souffrait à cette époque. Sorti en 2002, ce premier long-métrage de Karim Aïnouz (d’abord assistant de Todd Haynes) nous avait émerveillés tant par sa forme (photographie exceptionnelle) que par son point de vue : l’art de décrire la complexité de ce personnage sensuel, explosif et captivant. Le film culte d’un grand réalisateur brésilien !

> voir aussi PRAIA DO FUTURO

VENDREDI 17 AVRIL / 14H / UTOPIA
SAMEDI 18 AVRIL / 16H10 / UTOPIA

mars 6th, 2015

Paroles de King!

EVENEMENTS // Icônes Queer // LES FILMS

Chriss Lag / France / 2015 / 1h36
Documentaire inédit sur la scène Drag King française. Dans la lignée des pratiques camp de performances de genres, les shows Drag King voient le jour dans les bars gays américains des années 90. « To drag » vient de « to dress as a girl ».

Importés en France, entre autres, par la philosophe Beatriz Preciado, des ateliers se sont développés pour rendre manifeste le caractère construit du genre, mais aussi pour produire un espace d’empowerment collectif. Des femmes usent et abusent des codes de la masculinité pour déconstruire leur propre féminité et en jouer, pour soi ou sur scène. Certaines artistes, inspirées par le cabaret, y puisent l’énergie pour réinventer leurs personnages. Bénéficiant d’un casting rêvé d’icônes Drag King, telles que Louis(e) de Ville et Victor Lemaure (venues à Cinémarges en 2013 et 2014), le film résonne aussi comme un manifeste.
http://paroledeking.com

__Avant le film__
PERFORMANCE DE CAROLINE LEMIGNARD
La comédienne livrera pour Cinémarges un extrait de sa nouvelle création Ni tout à fait la même, où elle s’attaque à la transgression des genres (spectacle intégral à La Boîte à jouer du 9 au 25 avril ).

DIMANCHE 19 AVRIL / 16H / UTOPIA _ VENEZ EN DRAG !

mars 6th, 2015

My Prairie Home

Icônes Queer // LES FILMS

Chelsea McMullan / Canada / 2013 / 1h17 / VOST
A la fois biographie traditionnelle et odyssée poétique, My prairie home oppose le vécu poignant du chanteur transgenre Rae Spoon à la douceur musicale de ses compositions en puisant dans le lyrisme des paysages grandioses des Prairies. Au détour d’une performance musicale excentrique se dévoilent les souvenirs de l’enfance ; et jamais la douleur ou l’amertume ne viennent menacer l’équilibre et la beauté de ce documentaire introspectif réalisé avec une malicieuse ironie.

Les prises de vues profondément esthétiques et décalées bercent avec subtilité la naïveté feinte de l’univers naturaliste du chansonnier. Contreparties parfaites à la musique folk de Rae Spoon qui tend à s’attarder dans une forme de parlé-chanté pensif, les mises en scènes recherchées de Chelsea McMullan composées d’étirements contemplatifs interrompus tantôt par une explosion de couleur percutante tantôt par une touche d’humour incongrue, complètent un tableau sensible et rare d’un artiste transgenre inimitable. «  They exist . »

www.raespoon.com

SAMEDI 18 AVRIL / 18H10 / UTOPIA

mars 6th, 2015

Rien n’oblige à répéter l’histoire

Icônes Queer // LES FILMS

Stéphane Gérard / France / 2014 / 1h25 / VOST
Les émeutes de Stonewall à New York en 1969, véritable symbole de libération sexuelle, marquent la naissance des mouvements contemporains de revendication LGBT.
Articulant avec audace images d’archives en noir et blanc et images colorisées de manifs actuelles, le réalisateur laisse émerger la parole d’activistes et d’artistes, autant de héros de l’ombre, qui continuent à transmettre et à perpétuer la lutte des minorités.
Les croisements et convergences des stratégies d’actions contre l’uniformatisation – incarnées par des lesbiennes, des Noires, des gays, des séropos, des trans, des queers – et la puissance des images d’archives font résonner ces voix bien au-delà de leurs communautés, vers un horizon utopique.
Rien n’oblige à répéter l’histoire mais elle nous traverse, à juste titre, tout au long de la programmation de Cinémarges…
+ DÉBAT autour des « NOUVELLES UTOPIES QUEERS ? »
en présence du cinéaste Stéphane Gérard, de Karine Espineira et de Maud-Yeuse Thomas (cofondatrices de l’Observatoire des Transidentités).
Suivi d’une signature de « Médiacultures » par Karine Espineira

VENDREDI 17 AVRIL / 18H / UTOPIA

 

Ci-dessous, retrouvez un entretien réalisé par Yagg avec Stéphane Gérard.


« Rien n’oblige à répéter l’histoire », interview… par yaggvideo

mars 5th, 2015

Wonder Women!

Icônes Queer // LES FILMS

Wonder Women ! The untold story of american superheroines
Kristy Guevara-Flanagan / Etats-Unis / 2012 / 1h19 / VOST

Ce documentaire s’intéresse à l’héritage d’une super-héroïne apparue pendant la Seconde Guerre mondiale aux Etats-Unis dans l’univers très masculin des comics, aux côtés des Flash, Batman et autres super-mâles.
Wonder Woman est composée dès l’origine pour plaire à tous les publics y compris les petites filles en mal de modèles féminins positifs. Elle s’installe dans l’inconscient collectif et devient le porte-drapeau des mouvements féministes des années 70, symbole de l’émancipation des femmes. Avec son sang d’amazone, son style sophistiqué (accessoires dorés) et sa quête de vérité, n’a-t-elle pas tous les atours d’une icône queer ?
Un film «vitaminé » rythmé par des inserts graphiques pop et des extraits de films, qui laisse place à de nombreux témoignages de fans et collectionneurs, ainsi qu’à des entretiens exclusifs avec Lynda Carter (Wonder Woman de la série TV culte), Gloria Steinem (journaliste) ou Kathleen Hanna (cofondatrice du mouvement Riot grrrl). Tous rendent hommage à cette princesse amazone dont le principal pouvoir est d’avoir ouvert la voie à un féminisme moderne et toujours vivant.
http://wonderwomendoc.com

Présenté par Karine Espineira

SAMEDI 18 AVRIL / 14H30 / BIBLIOTHÈQUE DE BORDEAUX-MÉRIADECK

wonder-woman

mars 4th, 2015

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