Carte Blanche à Stéphane Gérard (réalisateur) Une sélection de courts-métrages issus de «What’s Your Flavor ?», un appel à films expérimentaux LGBTQI, lancé en 2015 en collaboration avec le Collectif Jeune Cinéma. Un programme queer et féministe de cinéastes internationaux explorant les représentations des minorités dans la minorité.
Nothing like Ivanhoe(Bug Davidson)
Variation rock n’roll des thèmes revisités du coming out, de l’amour et des héros…
Une réjouissante exploration de ce que c’est d’être une pédale fière (si l’on peut traduire ainsi « A sissy »), dénonçant le prima de la masculinité et la misogynie.
Un hommage à Thérèse Clerc. La voix des Babayagas se mêle à celle de Simone de Beauvoir dans un corps à corps inter-générationnel.
Une ôde aux femmes qui vieillissent, à leurs corps et leurs désirs, situés quelque part entre fantasme et réalité.
The Ghosts of Syb’L vane (Hayat Hyatt)
Un fantôme ramène à la vie le souvenir dʼanciens amants. Inspiré par Le portrait de Dorian Gray, ce court mêlant fiction et documentaire s’intéresse aux politiques des masculinités, des désirs et des identités gays noirs.
Record Recreate (Jacqueline Lin)
« Etant intéressée par la critique des canons et idéaux de beauté des femmes asiatiques, j’ai enregistré des interview de mes amis et de ma famille, et j’ai ensuite rejoué leurs dires d’une manière ludique et ironique. » (J.L)
F to (Hayley Morgenstern)
Pied de nez queer aux contes de fées « hétéronormés », une performance inspirée du film DAISIES de Vera Chytilová, ainsi que des écrits d’Angela Carter. C’est aussi une représentation visuelle des recherches théoriques des deux auteurs sur les questions trans et lesbiennes.
Dans son ouvrage « The Queen’s Throat: Opera, Homosexuality, and the Mystery of Desire”, Wayne Koestenbaum analyse la voix comme lieu de transgression en en étudiant la physionomie, le son et l’idéologie. La voix permet de construire une solide identité genrée, mais tout autant de la déconstruire. Ici on se concentre sur la modulation vocale, le « voice break », et les relations entre le genre et la voix chantée.
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Galerie Saint François
20 rue St François à Bordeaux
Entrée libre
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samedi 30 avril // Bibliothèque de Mériadeck à Bordeaux
Une après-midi à la bibliothèque autour de deux adaptations cinématographiques d’œuvres littéraires qui ont marqué les années folles en France et en Angleterre, période de légende pour les transgressions en tout genre.
14h/ LA GARÇONNE de Jean de Limur
(Fr, 1936, 1h35)
Une jeune femme, destinée par ses riches parents à un fiancé infidèle, décide de mener à son tour une vie de plaisirs dans le Paris interlope où elle collectionne les partenaires des deux sexes. En 1922, à la sortie du roman, La Garçonne, le scandale fut tel que son auteur, Victor Margueritte, fut déchu de sa Légion d’honneur . Plusieurs adaptations cinématographiques se sont inspirés de ce roman entre les années 30 et 50, mais celle de Jean de Limur est sans doute la plus audacieuse. La jeune fille, interprétée par Marie Bell, y croise des garçons comme des garçonnes. Elle est entretenue par une étonnante Arletty teinte en blonde et suscite la convoitise de deux chanteuses. La première est incarnée par Suzy Solidor, alors immense vedette de music hall, aux chansons hédonistes : «La vie est un feu de paille, prends le plaisir quand il vient.» La seconde n’est autre qu’Edith («la môme») Piaf ! qui réplique : « Mes sens inapaisés, cherchant pour se griser, l’aventure des nuits louches, apportez-moi du nouveau…».
Ce film rarissime devenu introuvable vous est montré dans le cadre d’une carte blanche offerte au Ciné-club Le 7e genrede Paris, en présence d’Anne Delabre (auteure et critique).
16h30 / ORLANDO de Sally Potter (R.U, 1992, 1h30)
En 1600, un jeune noble, Orlando, devient le favori de la reine Elisabeth Ire. Sur son lit de mort, elle l’implore de rester toujours jeune. Il tra- verse ainsi le temps jusqu’à nos jours, sans jamais vieillir. Non content d’échapper à la loi du sablier, Orlando défie également la loi de la dif- férence sexuelle. Né homme, il se réveille femme après un long sommeil… Joué par une seule actrice — Tilda Swinton, égérie de Derek Jarman et figure androgyne par excellence — Orlando est la libre adaptation du roman éponyme (1928) de Virginia Woolf, dédié à son amante Vita Sackville-West. Lettre d’amour ou exercice de style, il était certes inédit que d’étaler l’action sur plus de trois siècles (1586 à 1928), résumant à travers son personnage-titre toute l’histoire de l’Angleterre des Tudors aux Années folles. Grâce à cette œuvre féministe poétique, la réalisatrice-compositrice anglaise, Sally Potter, remporte un succès international, et à Venise en 1992, Tilda Swinton le prix de la meilleure actrice, ô combien mérité !
> en présence de Sye-Kyo Lerebours (Université de Bordeaux) et Fred Arends (journaliste)
Sarah Barthe (Collage) Tomas Smith (Photographie) Ilazki de Portuondo (Photographie, vidéo) Bruno Tessier (Peinture, collage) Mélanie Pottier (Photographie) Yifan Zhou (Photographie) Jen Moret (Broderie contemporaine) Sarah Barthe (Dessin, collage, peinture)
Bordeaux Rock et Cinémarges font à nouveaux batifoler les corps :
samedi 30 avril au VOID
SALLY DIGE ( live / Canada / New wave, Italo Disco )
Sally Dige n’est pas uniquement le dernier phénomène vocal, musical et sculptural Canadien. Derrière l’aura de cette jeune musicienne à l’allure provocante se dévoile une synth-pop glaciale et martiale… Son premier titre « Immaculate Deception » sortie en Septembre 2011 lui donne d’emblée une reconnaissance mondiale. Ancienne membre de Sixth June, Sally Dige mêle dans ce projet l’abstrait et le linéaire et tire de sons atmosphériques de belles et sombres mélodies pop. Sensualité, rouge baisé, œil aiguisé et garde-robe raffinée, les performances de l’artiste rappellent immédiatement Annie Lennox de Eurythmics. En 2015 elle sort sont premier LP « Hard To Please », un mélange envoutant d’Italo-disco et de New Wave. https://www.facebook.com/sallydige/?fref=ts
+ Jan & les Hologrammes : avec Herr Pop des Popingays de Paris et Les Simones (Dj set Queer)
Née à Bordeaux, Delphine Delas crée des personnages mythologiques inspirés de civilisations anciennes, de rites païens, de mondes oniriques où la nature est maîtresse et l’humain y est un lointain souvenir ou une transformation. Des êtres hybrides apparaissent dans des mondes imaginaires ou parallèles.
Après avoir résidé pendant dix ans en Espagne, puis le Canada, voyagé un peu partout, elle travaille actuellement entre Bordeaux et ses différents projets dans le monde. Formée en histoire de l’art et en archéologie, elle mène actuellement un doctorat en arts à l’Université de Bordeaux.
Sa pratique et ses intérêts sont multiples, qu’elle exprime au travers d’œuvres murales, d’illustrations, d’installations, de bande dessinée, de peintures, dessins, peintures, graffitis, et de street art. Delphine ne veut aucune limite, ni code. Elle essaye de jouer avec ces frontières.
en présence du réalisateur Luc Battiston et de l’acteur Arnaud Dupont _ Des courts-métrages produits dans des régions, parfois rurales, où comme à la ville, on croise des lesbiennes, des bis et des gays qui tentent de s’assumer… Comment écrit-on et produit-on des histoires d’amour peu conventionnelles en région ? Le court-métrage offre-il davantage de liberté pour la mise en scène des questions identitaires, voire intimes ? Un espace favorable à sa propre énonciation en somme ?
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SI LA PHOTO EST BONNE
de Luc Battiston (22min) Dans une petite ville des Landes, Martin, partage son quotidien entre sa vie de famille et la fanfare locale, jusqu’au jour où Francis, un jeune musicien très entreprenant, vient troubler sa vie paisible et bien réglée. Soutien de la région Aquitaine et des Landes http://battistonluc.com/slpeb _
UNE HISTOIRE DE FRANCE
de Sébastien Bailly (30min) A Tulle, au cœur du Limousin, quelques jours après les attentats de Paris, une photographe allemande se laisse guider dans la ville par une chargée de communication. Une petite histoire au coeur de la grande… _
1992
d’Anthony Doncque (25min) Martin a dix-sept ans et filme tout et n’importe quoi, son quotidien, sa chambre, le monde qui l’entoure. Un jour il rencontre Dominique, pion dans son lycée de province. http://1015productions.fr/portfolio_page/1992/
L’artiste plasticien Hervé Malgorn et Cinémarges préparent une EXPOSITION COLLECTIVE qui aura pour titre « Je vous souhaite d’être FOLLEMENT aimé » autour des thèmes « genres et sexualités ».
Elle se déroulera du 28 avril au 13 mai à la Galerie Saint-François à Bordeaux et recherche des contributions originales avant le 11 mars.
CONDITIONS DE PARTICIPATION Cet appel à contribution s’adresse particulièrement aux artistes locaux s’inscrivant dans le champ de l’art contemporain, intéressés par les questions de « genres et des sexualités ». Tous médiums artistiques sont acceptés (dessin, peinture, photographie, installation, sculpture, vidéos, etc). Merci de transmettre une note d’intention du travail proposé po…ur cette exposition (envoi d’images en jpg), de joindre une sélection des travaux représentant votre pratique artistique ainsi qu’un texte de présentation générale de votre démarche.
CALENDRIER Date limite de remise des candidatures : 6 mars 2016 Sélection des lauréats : fin mars Installation : semaine du 20 avril Exposition : 28 avril au 12 mai à l’Atelier Saint-François (Quartier Saint Michel). Vernissage : 28 avril
Les dossiers de candidature devront être envoyés avant le 06 mars 2016 à : hervemalgorn@gmail.com
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// L’Atelier Saint-François, crée en 2012, réuni l’atelier d’Hervé Malgorn et un espace d’exposition unique dans une chapelle du XVème siècle. Il y organise expositions individuelles et collectives autour de thématiques en résonance avec ses recherches et sujets de prédilection. http://dev.malgorn.com/
En présence de Victor Courgeon (Asso de cinéma de Sciences Po Bordeaux) et Arnaud Alessandrin (sociologue, spécialiste des questions trans)
« Aout 2015, temps gris sur le Festival du Film Américain de Deauville, on voit défiler quelques productions « indépendantes » mais rien qui sorte le festivalier de sa torpeur de fin d’été. Et là: Tangerine. La claque. Avec un Prix du Jury à la clé. L’affiche française vous aborde avec ce message « vous n’avez jamais rien vu de pareil », et effectivement on ne peut que donner raison au slogan aguicheur. C’est l’histoire d’une journée de Noël sous le soleil de Los Angeles. On y suit les pérégrinations de Sin-Dee et Alexandra qui déambulent dans Tinseltown et déboulent sous nos yeux avec une énergie dingue. Sin-Dee sort tout juste de prison et a des doutes sur la fidélité de son mec/mac pendant ses 28 jours de réclusion, s’en suit un périple pour démêler le vrai du faux de cette rumeur… Kitana Kiki Rodriguez et Mya Taylor les deux actrices trans sont débutantes et font preuve d’un sacré engagement à l’écran. Toutes deux ont été repérées par Sean Baker dans un centre LGBT de Los Angeles. Et le réalisateur pousse l’immersion jusqu’à filmer avec un Iphone équipé de lentilles anamorphiques. Le résultat est saisissant, le soleil de LA écrasant et le film, juste épatant. « Merry Christmas bitch »! » (VC)
CAROL de Todd Haynes Première au cinéma Jean Eustache / mercredi 13 janvier
en présence de Sye-Kyo Lerebours, doctorante en cinéma à Bordeaux Montaigne, travaille sur les représentations des lesbiennes au cinéma.
Adaptation du célèbre roman de Patricia Highsmith, CAROL met en scène la relation entre deux femmes dans le le New York des années 50. A n’en point douter Todd Haynes a su retranscrire la dimension mélodramatique de cette passion vintage, tant son talent à la direction d’actrices confine au raffinement (remember “Loin du Paradis” avec Julianne Moore sublimée). Qui de mieux que la distinguée Cate Blanchett pour interpréter cette aristocrate un poil corsetée, et Rooney Mara que l’on avait découverte (tatouée) dans la trilogie MILLENIUM de D. Fincher, récompensée ici par la prix d’interprétation à Cannes ! LE film lesbien de la rentrée, un must !