Conférence ICÔNES QUEERS…
Written by admin on janvier 1st, 2015 // Filed under EVENEMENTS, Icônes Queer
Conférence « ICÔNES QUEERS ET FÉMINISTES »
animée par Eric Macé, sociologue
Les stéréotypes de genre restent nombreux dans l’art et les médiacultures mais se développent aussi des figures grand public ou subculturelles qui à l’inverse proposent des modèles d’inspiration, d’identification ou de projection qui déboîtent, élargissent voire subvertissent les répertoires de genre.
avec :
- AJ Dirtystein, performeuse et docteure en littérature française
« Extrême féminin et contre-culture : de la transgression à la transmission »
En faisant de leur vie leur propre modèle de pensée, certain-e-s artistes revendiquent la création comme une valeur qui n’est plus « extérieure » mais au contraire indissociable d’eux-mêmes, « intérieure » et propre à leur expérience et de ce fait ils mettent en pratique l’idée suivant laquelle la principale œuvre d’art […] dont il faut se soucier, c’est soi-même, sa propre vie, son existence (Foucault, 1984). Par le témoignage de leur expérience, ils nous incitent à passer de simple spectateur à acteur de notre propre vie à notre tour, tout en faisant du marginale, du hors-norme, du « freak », un élément positif, écrasant toute forme de victimisation. »
www.ajdirtystein.com
- NellyQuéméner, Maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à la Sorbonne
« De Miss à Mister France. Les figures androgynes de l’humour »
Michel-le, Dominique Tout, Mumu, Daniel/le… L’humour et le one wo-man show sont l’un des lieux privilégiés d’émergence de figures aux « féminités masculines » (et inversement), parfois inclassables selon les catégories binaires du masculin et du féminin. En mettant en scène des personnages au genre trouble et en montrant l’insuffisance des mots à venir les qualifier, la scène humoristique contemporaine participe d’une mise en scène réflexive des normes de genre et des modes de catégorisation du genre. Elle propose certes des ressources d’identification mais constituent également de véritables répertoires politiques pour des publics en mal de représentation. De la persona androgyne de Muriel Robin aux genres parodiques de Florence Foresti en passant par les portraits gouines d’Océane Rosemarie, cette intervention propose de retracer l’avènement de subjectivités queer sur la scène de l’humour des trente dernières années.
JEUDI 16 AVRIL / 18H / UNIVERSITÉ DE BORDEAUX