Paroles de King!

EVENEMENTS // Icônes Queer // LES FILMS

Chriss Lag / France / 2015 / 1h36
Documentaire inédit sur la scène Drag King française. Dans la lignée des pratiques camp de performances de genres, les shows Drag King voient le jour dans les bars gays américains des années 90. « To drag » vient de « to dress as a girl ».

Importés en France, entre autres, par la philosophe Beatriz Preciado, des ateliers se sont développés pour rendre manifeste le caractère construit du genre, mais aussi pour produire un espace d’empowerment collectif. Des femmes usent et abusent des codes de la masculinité pour déconstruire leur propre féminité et en jouer, pour soi ou sur scène. Certaines artistes, inspirées par le cabaret, y puisent l’énergie pour réinventer leurs personnages. Bénéficiant d’un casting rêvé d’icônes Drag King, telles que Louis(e) de Ville et Victor Lemaure (venues à Cinémarges en 2013 et 2014), le film résonne aussi comme un manifeste.
http://paroledeking.com

__Avant le film__
PERFORMANCE DE CAROLINE LEMIGNARD
La comédienne livrera pour Cinémarges un extrait de sa nouvelle création Ni tout à fait la même, où elle s’attaque à la transgression des genres (spectacle intégral à La Boîte à jouer du 9 au 25 avril ).

DIMANCHE 19 AVRIL / 16H / UTOPIA _ VENEZ EN DRAG !

mars 6th, 2015

My Prairie Home

Icônes Queer // LES FILMS

Chelsea McMullan / Canada / 2013 / 1h17 / VOST
A la fois biographie traditionnelle et odyssée poétique, My prairie home oppose le vécu poignant du chanteur transgenre Rae Spoon à la douceur musicale de ses compositions en puisant dans le lyrisme des paysages grandioses des Prairies. Au détour d’une performance musicale excentrique se dévoilent les souvenirs de l’enfance ; et jamais la douleur ou l’amertume ne viennent menacer l’équilibre et la beauté de ce documentaire introspectif réalisé avec une malicieuse ironie.

Les prises de vues profondément esthétiques et décalées bercent avec subtilité la naïveté feinte de l’univers naturaliste du chansonnier. Contreparties parfaites à la musique folk de Rae Spoon qui tend à s’attarder dans une forme de parlé-chanté pensif, les mises en scènes recherchées de Chelsea McMullan composées d’étirements contemplatifs interrompus tantôt par une explosion de couleur percutante tantôt par une touche d’humour incongrue, complètent un tableau sensible et rare d’un artiste transgenre inimitable. «  They exist . »

www.raespoon.com

SAMEDI 18 AVRIL / 18H10 / UTOPIA

mars 6th, 2015

Rien n’oblige à répéter l’histoire

Icônes Queer // LES FILMS

Stéphane Gérard / France / 2014 / 1h25 / VOST
Les émeutes de Stonewall à New York en 1969, véritable symbole de libération sexuelle, marquent la naissance des mouvements contemporains de revendication LGBT.
Articulant avec audace images d’archives en noir et blanc et images colorisées de manifs actuelles, le réalisateur laisse émerger la parole d’activistes et d’artistes, autant de héros de l’ombre, qui continuent à transmettre et à perpétuer la lutte des minorités.
Les croisements et convergences des stratégies d’actions contre l’uniformatisation – incarnées par des lesbiennes, des Noires, des gays, des séropos, des trans, des queers – et la puissance des images d’archives font résonner ces voix bien au-delà de leurs communautés, vers un horizon utopique.
Rien n’oblige à répéter l’histoire mais elle nous traverse, à juste titre, tout au long de la programmation de Cinémarges…
+ DÉBAT autour des « NOUVELLES UTOPIES QUEERS ? »
en présence du cinéaste Stéphane Gérard, de Karine Espineira et de Maud-Yeuse Thomas (cofondatrices de l’Observatoire des Transidentités).
Suivi d’une signature de « Médiacultures » par Karine Espineira

VENDREDI 17 AVRIL / 18H / UTOPIA

 

Ci-dessous, retrouvez un entretien réalisé par Yagg avec Stéphane Gérard.


« Rien n’oblige à répéter l’histoire », interview… par yaggvideo

mars 5th, 2015

Wonder Women!

Icônes Queer // LES FILMS

Wonder Women ! The untold story of american superheroines
Kristy Guevara-Flanagan / Etats-Unis / 2012 / 1h19 / VOST

Ce documentaire s’intéresse à l’héritage d’une super-héroïne apparue pendant la Seconde Guerre mondiale aux Etats-Unis dans l’univers très masculin des comics, aux côtés des Flash, Batman et autres super-mâles.
Wonder Woman est composée dès l’origine pour plaire à tous les publics y compris les petites filles en mal de modèles féminins positifs. Elle s’installe dans l’inconscient collectif et devient le porte-drapeau des mouvements féministes des années 70, symbole de l’émancipation des femmes. Avec son sang d’amazone, son style sophistiqué (accessoires dorés) et sa quête de vérité, n’a-t-elle pas tous les atours d’une icône queer ?
Un film «vitaminé » rythmé par des inserts graphiques pop et des extraits de films, qui laisse place à de nombreux témoignages de fans et collectionneurs, ainsi qu’à des entretiens exclusifs avec Lynda Carter (Wonder Woman de la série TV culte), Gloria Steinem (journaliste) ou Kathleen Hanna (cofondatrice du mouvement Riot grrrl). Tous rendent hommage à cette princesse amazone dont le principal pouvoir est d’avoir ouvert la voie à un féminisme moderne et toujours vivant.
http://wonderwomendoc.com

Présenté par Karine Espineira

SAMEDI 18 AVRIL / 14H30 / BIBLIOTHÈQUE DE BORDEAUX-MÉRIADECK

wonder-woman

mars 4th, 2015

Regarding Susan Sontag

Icônes Queer // LES FILMS

Nancy Kates / USA / 2014 / 1h41 / VOST

Susan Sontag est une énigme. Écrivaine, critique, essayiste, activiste, cinéphile, lectrice compulsive… elle est l’une des figures intellectuelles féministes américaines les plus importantes de sa génération (même si elle n’aimait pas se proclamer telle). Combative, impétueuse et souvent controversée, elle a toujours gardé le cap d’une liberté d’esprit intransigeante et passionnée. Son essai sur le camp (attitude esthétique entre mauvais goût, farce et plaisir de l’exagération) est devenu une référence pour les « cultural studies ».

Nancy Kates dresse le portrait complexe et fascinant d’une icône pétrie de contradictions. On découvre le courage et l’assurance parfois arrogante de celle qui savait diablement façonner son image publique. Et dans le même temps, l’exigence parfois tyrannique d’une femme excessivement secrète et rongée par le doute. Primé au Festival de Tribeca, Regarding Susan Sontag mêle habilement archives publiques et privées avec des témoignages d’amis et contemporains (Annie Leibovitz, Lucinda Childs…) qui évoquent notamment ses amours tumultueuses. Des extraits de son œuvre (essais et journal intime) viennent nourrir le tableau.

Suivi d’une discussion avec Jean-Michel Devésa (professeur de littérature à Bordeaux Montaigne)
SAMEDI 18 AVRIL / 16H / BIBLIOTHÈQUE

mars 3rd, 2015

Polyester

Films cultes // LES FILMS

EPSON scanner image

 

 

 

 


John Waters / 1981 / Etats-Unis / 1h26 / VOST
Avec Divine et Tab Hunter

MARDI 14 AVRIL > 21h > JEAN EUSTACHE (réservez à partir du 7 avril sur place)

Les aventures de Francine, brave chrétienne de la middle class américaine, victime d’une famille peu reluisante. Autour d’elle, un mari directeur de cinéma porno, des enfants débridés, une mère kleptomane et un séducteur sans scrupule tournent comme des mouches.

Fils de Russ Meyer et de Federico Fellini, John Waters, surnommé le pape du mauvais goût, est le poil à gratter d’un cinéma américain trop lisse, capable du meilleur comme du rire. Après Pink Flamingos et avant Hairspray , Polyester met le feu à l’idéologie conservatrice américaine en en retournant toutes les conventions pour faire du cercle familial le territoire idéal de la pure perversion : nymphomanie, fétichisme, adultère, obsession pornographique, alcoolisme, délinquance, violence grotesque. Et bien sûr, le corps hors normes de Divine, l’ébouriffante desperate housewife , héroïne du film, qui fut l’égérie de Waters et la première star travestie de l’histoire du cinéma américain.
Cette comédie loufoque utilise très habilement la technique de l’odorama : grâce à des petites cartes à cases numérotées, le spectateur pourra sentir les mêmes odeurs que les personnages tout au long du film. Une projection pour tous les sens !

> précédé d’une séance de courts métrages

mars 3rd, 2015

L’attaque de la Moussaka géante

Films cultes // LES FILMS

// FILM CULTE

Panos H. Koutras / Grèce / 1999 / 1h39 / VOST  

Une portion de moussaka touchée par un rayon extraterrestre se transforme en monstre géant et sème la panique dans les rues d’Athènes. Son pouvoir d’attraction s’exercera sur une tripotée de personnages débridés : des blondes intergalactiques, des savants en blouses roses, une trans rescapée d’un after gay, une desperate housewife cocaïnée et des journalistes sans scrupule.

Préparé avec trois cuillères à café de béchamel et des effets spéciaux bricolés, ce premier film de Panos H. Koutras ( Strella , Xenia …), hommage à la série Z des années 50, est devenu une œuvre clé du camp . Il exhibe son mauvais goût en toute bonne conscience et multiplie les clins d’œil à John Waters, notamment avec son héroïne rondouillette, digne fille de Divine, icône transgalactique. Un film culte déjanté et – mine de rien – contestataire. Indispensable au lendemain de la révolution grecque.

VENDREDI 17 AVRIL / 22H30 / UTOPIA

 

mars 2nd, 2015

courts-JE


MARDI 14 AVRIL > 19h > JEAN EUSTACHE
(suivi d’un pot et de Polyester

CHEF DE MEUTE
Chloé Robichaud, Canada, 12min30
Clara mène une vie bien tranquille et solitaire, au grand malheur de sa famille qui souhaiterait la voir s’épanouir au bras d’un homme… Suite au décès insolite de sa tante, Clara hérite de son animal de compagnie.
Chloé Robichaud s’était fait remarquer à Cannes avec son premier long métrage Sarah préfère la course, puis avec la web-série Fémini/Féminin qui signait déjà son humour singulier.

JUILLET ÉLECTRIQUE
Rémi Bigot, Fr, 23min
Dans la chaleur de l’été, deux adolescents s’ennuient et rêvent d’aventure. Victor emmène
Thomas le long d’un pont abandonné. Qu’y a-t-il au bout ?
Thomas va devoir affronter ses peurs
et ses désirs.
Deuxième court-métrage gracieux de cet étudiant de la Fémis à suivre.

LE RETOUR
Yohann Kouam, Fr, 22min
Cela fait un an que son grand frère est parti, et c’est avec impatience que Willy, 15 ans, attend son retour au quartier. Il croit tout savoir sur Théo, mais à peine ce dernier revenu, il découvre un secret le concernant qui va ébranler ses préjugés…
3ème court-métrage de ce réalisateur d’origine camerounaise qui sait filmer les jeunes et la banlieue. Film primé dans de nombreux festivals.

LA PRINCESSE DE LAMOUR DAMOUR
Arnaud Lalanne, Fr, 9m30
Une conteuse, un groupe d’enfants et l’histoire d’une princesse qui ne s’en laisse pas conter en amour…
Une ode au polyamour, réalisé à la médiathèque de Lormont.

En présence du réalisateur Arnaud Lalanne et de l’actrice Laetitia Andrieu

mars 1st, 2015

Stitched PanoramaLaure-expo

 

 

 

 

 

 

 

SOIRÉE MOLLAT UNDERGROUND « TRANSGENRE »
Organisée par la librairie Mollat en partenairait avec l’Iboat et Cinémarges

MERCREDI 15 AVRIL > 19h-23h > IBOAT

Arnaud-Alessandrin> PERF-ÉRENCE sur les « stéréotypes de genre » (45 min)
avec Arnaud Alessandrin, sociologue (Bordeaux), auteur de nombreux ouvrages sur le genre  et la transidentité,  et Marielle Toulze, enseignante en communication (université de Saint-Etienne) travaille sur la perception de l’intime.

 

> EXPOSITION photos de Laura Van Puymbroeck
Dans le série «Inclassable, inclassé(e)», 8 portraits de personnes à l’apparence androgyne.

> PERFORMANCE « Le voile du fantôme » de Karl Lakolak  (20 min)
Poète, peintre et photographe, Lakolak crée des créatures post-sexuées et colorées qui deviennent, au fil du temps,  les personnages ébauchés d’un tableau épars. Dans cette performance, il est question de nuit, de découverte, d’un caché-dévoilé ténébreux où le corps du modèle est soumis  aux empreintes à même la peau.

> PROJECTION de J’trouve pas mon bleu (collectif CRACH, 45 min)
Vidéo-portrait intime de Paulie Toxica, tante radicale toulousaine. Il/elle se travestit lentement sous nos yeux en nous contant l’avènement de son personnage en même temps que l’évolution de ses convictions autour de l’activisme, du queer, de l’identité que l’on se choisit… et de l’amour.
Une proposition de Cinémarges, en présence de Jeanjean du collectif CRASH 

jtrouvepasmonbleu

 

 

 

 

 

 

 

janvier 1st, 2015

PENTAX Image

Conférence ICÔNES QUEERS…

EVENEMENTS // Icônes Queer

Conférence « ICÔNES QUEERS ET FÉMINISTES »
animée par Eric Macé, sociologue

Les stéréotypes de genre restent nombreux dans l’art et les médiacultures mais se développent aussi des figures grand public ou subculturelles qui à l’inverse proposent des modèles d’inspiration, d’identification ou de projection qui déboîtent, élargissent voire subvertissent les répertoires de genre.

avec :

AJ-photo-conf

Conf-Nelly

- AJ Dirtystein, performeuse et docteure en littérature française
« Extrême féminin et contre-culture : de la transgression à la  transmission »
En faisant de leur vie leur propre modèle de pensée, certain-e-s artistes revendiquent la création comme une valeur qui n’est plus « extérieure » mais au contraire indissociable d’eux-mêmes, « intérieure » et propre à leur expérience et de ce fait ils mettent en pratique l’idée suivant laquelle la principale œuvre d’art […] dont il faut se soucier, c’est soi-même, sa propre vie, son existence (Foucault, 1984). Par le témoignage de leur expérience, ils nous incitent à passer de simple spectateur à acteur de notre propre vie à notre tour, tout en faisant du marginale, du hors-norme, du « freak », un élément positif, écrasant toute forme de victimisation. »
www.ajdirtystein.com

- NellyQuéméner, Maître de conférences en sciences  de l’information et de la communication à la Sorbonne
« De Miss à Mister France. Les figures androgynes de l’humour »
Michel-le, Dominique Tout, Mumu, Daniel/le… L’humour et le one wo-man show sont l’un des lieux privilégiés d’émergence de figures aux « féminités masculines » (et inversement), parfois inclassables selon les catégories binaires du masculin et du féminin. En mettant en scène des personnages au genre trouble et en montrant l’insuffisance des mots à venir les qualifier, la scène humoristique contemporaine participe d’une mise en scène réflexive des normes de genre et des modes de catégorisation du genre. Elle propose certes des ressources d’identification mais constituent également de véritables répertoires politiques pour des publics en mal de représentation. De la persona androgyne de Muriel Robin aux genres parodiques de Florence Foresti en passant par les portraits gouines d’Océane Rosemarie, cette intervention propose de retracer l’avènement de subjectivités queer sur la scène de l’humour des trente dernières années.

JEUDI 16 AVRIL / 18H / UNIVERSITÉ DE BORDEAUX

janvier 1st, 2015